Peintre, photographe, artiste
Exposition
De Passage en Ville
De Valparaiso à Quito
Point de Vue
Bruno Roy nous propose de l’accompagner dans une trajectoire tout au long d’une cartographie personnelle qu’il intitule de « Valparaiso à Quito », mais qui s’étend au-delà car il ne s’agit pas de découvrir une ville en particulier mais de parcourir une carte émotionnelle d’images diffuses en blanc et noir où la forme humaine se confond avec les traits insaisissables d’un espace urbain anonyme. La ville est à l’intérieur de l’artiste.
Chaque impression apparaît comme la page d’un journal et même si l’on dit qu’une photographie représente et appréhende un moment en particulier, ce n’est pas le cas car, grâce à la surimpression, chaque exemplaire représente une pluralité de moments et, en conséquence, une pluralité de significations. La surimpression permet à l’artiste de cumuler des faits qui s’associent parfois par affinité et d’autres par opposition. Nous voyons un sourire, un baiser volé, des formes humaines qui perdent leurs contours ou des traits lumineux qui disparaissent dans une nuit obscure.
Le noir et blanc est un format classique de la photographie, un format très associé au portrait de la forme humaine et l’exercice du photojournalisme. Dans ce cas, nous sommes face à quelqu’un qui fait un registre de son univers intérieur en capturant l’environnement qui l’entoure, en tant qu’hommage aux petites choses. Nous pouvons concevoir l’œil du photographe comme celui d’un enfant curieux qui regarde tout et l’enregistre.
La disposition des œuvres joue avec l’espace du salon grâce à leur concentration dans un seul mur et grâce à l’utilisation d’un fil rouge duquel pend chaque photographie. Le fil rouge est un symbole très puissant de la vie en elle-même car il est associé au destin. En fait, il y a une expression qui fait référence au fil rouge du destin. Cette expression est associée à une légende d’origine asiatique concernant les âmes-sœurs. Le fil rouge auquel est attachée chaque photographie est alors un reflet de la vie à laquelle nous sommes tous attachés pendant la durée de l’existence.
Jorge Luis Serrano
Chargé d’affaires a.i.
Formé dans deux écoles d’art parisiennes, j’ai eu la chance de découvrir l’histoire dans les musées de la ville où j’ai grandi. Cette formation, ces opportunités, déterminèrent mes premières tentatives de plasticien mais je me sentais redevable d’une culture.
Face à la création, je croyais qu’il n’y avait pas d’autre voie que de prendre une position intellectuelle ou politique. Je m’étais laissé convaincre que je devais dire mon opinion sur la fonction de l’art. Il m’apparut bientôt que cette obligation ne me correspondait pas. Je compris alors qu’il était urgent de prendre le large.
L’Amérique Latine
«
L’Amérique Latine m’a permis d’assumer mes aspirations. Alors que j’avais vécu à Paris comme dans une ville cérébrale, je fus accueilli généreusement et sensuellement par ce continent. Il m’était enfin autorisé de toucher avant de penser, d’étreindre avant de comprendre, de formuler en ressentant. J’étais libre de créer l’espace de travail protégé dont j’avais besoin.
Je pus me tourner vers mon sujet : l’intime. Je m’approchais des gens comme des lieux avec la même attention, je guettais les moments où le rôle social tombe : où les lieux oublient leur charge historique.
Je me suis glissé dans les espaces vides pour y jouer mon théâtre.
Les bouts d’intimité qui captaient mon attention étaient fragiles et fugaces. Trop de technique ou trop de clarté les masquaient. Après quelques années de film argentique, j’ai adopté le format Polaroid. L’instantané m’a permis d’échapper à ces pièges.
Dernières expositions
2017 Fondation Culturelle Providencia, Santiago, Chili « Instantaneamente »
2015 Galerie Atelier de Bernard Coulomb, Montreuil, France « Revenir des Andes »
2012 Galerie du Théâtre de Verre Paris, France, « Théâtre photographique »
2004 Galerie du Conseil Général des Bouches du Rhône, Aix en Provence, France « Art et justice »
2003 Galerie Fondation Isabela II, Madrid, Espagne « La photographie contemporaine Equatorienne »
2001 Galerie David Perez Guayaquil Équateur « Les Atmosphériques »
2000 Galerie Pierre Brullé Paris France « Théâtre photographique »
1999 Galerie Galarza Pau France « Journal Intime d’un menteur »
1997 Galerie Madeleine Hollaender Guayaquil Équateur Alliance française de Quito, Équateur « Journal Intime d’un menteur »
1996 Monastère de l’Immaculée Conception Cuenca Équateur « Patios de Cuenca »
Biographie
J’ai été étudiant en Art à Paris jusqu’en 1985. J’ai travaillé pendant trois ans dans la presse féminine. Enfermé dans ce réseau professionnel, je développais mon appétit pour la découverte de nouvelles cultures, nouveaux paysages et nouvelles saveurs.
La rencontre avec différents photographes m’a poussé à quitter ma ville et mes
racines. A cette époque-là, je peignais mais promptement, j’ai choisi la photo, plus adaptée à la vie de nomade. J’ai commencé au Guatemala pendant deux ans. Premier voyage, première approche à une nouvelle langue. Je suis arrivé en pleine guerre civile de 1988. Même si je ne connaissais personne, le monde latin m’a ouvert les bras. Un impact énorme et sain pour un Parisien qui jamais n’était sorti de sa ville.
Je suis rentré en Europe en 1991 et ai passé quatre ans en Slovaquie pour une
opportunité de travail en pleine chute du communisme, mais l’Amérique du sud
m’appelait et à la première occasion, j’y suis retourné. Je suis allé à Cuenca en
Équateur, cette fois-ci, qui m’a ouvert les bras et offert six ans de passions, de photos et de rencontres. Je suis tombé amoureux de ce pays. Aujourd’hui, j’ai une nouvelle famille là-bas, qui est équatorienne, chilienne et surtout latine. Je n’ai jamais cessé de prendre des photos pendant ce temps sacré où je me suis développé en tant qu’homme, artiste et père grâce à l’amour de l’Equateur que j’ai connu.
Exposition
« De passage en ville,
de Valparaiso à Quito »
Salon Evidencias
Janvier 2018-03-15
roybruno, tumble.com
roybruno@hotmail.com
« Instantaneamente » Santiago de Chile junio 2017
La exposición INSTANTÁNEAMENTE del fotógrafo y diseñador francés, Bruno Roy plasma en sus 30 obras su experiencia de 6 años en Latinoamérica y su conexión con la tierra, los elementos naturales y la cultura.
Como el mismo artista lo explica “las mezclas de luces, los enfoques, las uniones y las superposiciones de lugares orientaban mi trabajo. Miraba mi día a día con el alma cargada por la naturaleza”.